Un nouveau rapport montre que la COVID-19 porte simultanément deux coups durs, faisant souffrir les Canadiens vivant avec une maladie chronique et les organismes caritatifs de la santé qui leur donnent des services
23 April 2020
« La perte se fera sentir sur tous les fronts […], et, surtout, [sur] la santé. »
Ottawa (Ontario) – La pandémie de COVID-19 fait mal aux Canadiens, particulièrement aux 87 % de Canadiens qui ont déjà un problème de santé ou un système immunitaire affaibli. Elle fait également mal aux organismes caritatifs dont ils dépendent pour les programmes, les services et les travaux de recherche qui sauvent des vies.
Cette menace à deux volets pour la santé est expliquée par PartenaireSanté – qui travaille avec 16 des organismes caritatifs de la santé les plus respectés au Canada – dans un rapport publié aujourd’hui et intitulé La COVID-19 et nos Canadiens des plus vulnérables.
Le rapport révèle que la COVID-19 a de sérieuses conséquences sur les Canadiens qui vivent avec une maladie chronique ou qui ont déjà un problème de santé. Par exemple, les Canadiens atteints d’une maladie pulmonaire, de fibrose kystique, de dystrophie musculaire et d’autres maladies respiratoires courent de grands risques, puisque la COVID-19 s’attaque aux poumons. Les personnes souffrant de la maladie de Crohn et du diabète sont également vulnérables, puisqu’elles prennent des médicaments qui inhibent leur système immunitaire. Les Canadiens qui ont besoin d’une chirurgie pour retirer des tumeurs cancéreuses, de services diagnostiques ou d’une transplantation doivent attendre pendant une période indéfinie, car les hôpitaux et services de soins intensifs consacrent leurs ressources à la lutte contre la COVID-19.
Et ce n’est qu’une des deux facettes du problème.
Le rapport de PartenaireSanté lève le voile sur d’autres conséquences négatives importantes de la pandémie : l’incapacité des organismes caritatifs de la santé canadiens à soutenir des travaux de recherche qui sauvent des vies et à offrir des programmes et des services sur le terrain. Pourquoi? Parce que les dons chutent à une vitesse alarmante et que bon nombre d’organismes de bienfaisance ne peuvent pas se permettre de garder du personnel essentiel au soutien de première ligne dont leurs clients ont besoin. Et comme les mesures d’éloignement social nuisent à la collecte de fonds dans la communauté, les organismes caritatifs de la santé doivent fonctionner avec un budget très serré.
« Les maladies chroniques ne disparaissent pas durant une pandémie, mais les dons si, a déclaré Eileen Dooley, chef de la direction de PartenaireSanté. À cause de la pandémie de COVID-19, nos organismes membres ont de la difficulté à fournir des services et des programmes et à poursuivre des travaux de recherche qui sauvent des vies. Nos organismes de bienfaisance – une pierre angulaire de notre système de santé – souffrent de la crise. La perte se fera sentir sur tous les fronts : la recherche, les essais cliniques, la prestation des programmes et des services, et, surtout, la santé. »
De nombreux organismes ont dû mettre à pied une partie de leur personnel, dans une proportion de 30 % à 45 % dans certains cas. Et avec la baisse importante du nombre de bénévoles, les aidants naturels des personnes atteintes d’une maladie chronique doivent composer avec un fardeau additionnel et un stress intense. Le report ou l’annulation des études et essais cliniques essentiels auront des répercussions à long terme sur la découverte de traitements et de remèdes.
« Le cancer bouleverse complètement une vie, même dans une période normale. Combattre un cancer pendant une pandémie fait vivre un niveau de stress et d’anxiété sans précédent aux patients et à leurs soignants, a souligné Andrea Seale, chef de la direction de la Société canadienne du cancer. À cause des répercussions de la COVID-19 sur les activités-bénéfices, nous vivons nos plus grandes difficultés financières en 80 ans d’histoire. Pendant la campagne de la jonquille en avril, nous avons habituellement près de 30 000 bénévoles qui recueillent des fonds dans la communauté pour financer la recherche sur le cancer et les services de soutien. Nous nous attendons à perdre 20 millions de dollars en dons pendant avril seulement, et entre 80 et 100 millions de dollars d’ici la fin de l’année. Soutenir les organismes caritatifs n’a jamais été aussi important. »
PartenaireSanté a lancé un appel de collecte de fonds pour aider les plus vulnérables et a aussi écrit au premier ministre pour lui demander de bien vouloir considérer les besoins des organismes de bienfaisance du domaine de la santé comme une priorité. PartenaireSanté s’est également associé à d’autres organisations, comme la Coalition canadienne des organismes de bienfaisance en santé et Imagine Canada, pour demander au gouvernement du Canada de soutenir le travail des organismes de bienfaisance.
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